Exonération des droits de mutation pour cession d'entreprise

L’exonération des droits de mutation en cas de cession d’une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant permet un abattement de 500 000 € sur la valeur du fonds ou de la clientèle. Ce dispositif de soutien financier s’applique lors de la transmission d’entreprises :

  • Aux salariés en CDI depuis au moins deux ans
  • Aux apprentis en contrat au moment de la cession
  • Au conjoint, partenaire de PACS, ascendants, descendants ou fratrie du cédant

Cette mesure vise à faciliter la reprise d’entreprises et à préserver l’emploi dans les activités industrielles, commerciales, artisanales, agricoles ou libérales.

Exonération des droits de mutation en cas de cession d'une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant : Un dispositif d'allègement fiscal offrant un abattement de 500 000 € sur les droits d'enregistrement lors de la cession d'une entreprise à un salarié ou à un membre de la famille du cédant.
Sommaire : Exonération des droits de mutation en cas de cession d'une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant

L'essentiel : Exonération des droits de mutation en cas de cession d'une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant

Les points essentiels du dispositif « Exonération des droits de mutation en cas de cession d’une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant » sont exposés ci-après.

L’objectif de l’exonération des droits de mutation lors de la cession d’une entreprise à un salarié ou à un membre du cercle familial est double. Cette mesure vise à encourager la transmission d’entreprises et à faciliter le maintien de l’emploi.

Le montant de l’exonération des droits de mutation lors de la cession d’une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant correspond à un abattement de 500 000 € sur la valeur du fonds ou de la clientèle. Cet abattement s’applique également sur la fraction de la valeur des titres représentative du fonds ou de la clientèle pour la liquidation des droits d’enregistrement. Il ne peut être utilisé qu’une seule fois entre un même cédant et un même acquéreur.

Les opérations éligibles à l’exonération des droits de mutation concernent les droits d’enregistrement perçus par l’État, y compris les taxes additionnelles perçues par les collectivités territoriales.

Pour bénéficier de cette exonération, les acquéreurs doivent :

  • Acheter des fonds, clientèles, parts ou actions détenus depuis plus de deux ans par le cédant
  • Poursuivre l’exploitation du fonds ou de la clientèle pendant cinq ans après la vente
  • Assurer la direction effective de l’entreprise durant cette période de cinq ans

En cas de liquidation judiciaire prononcée dans les cinq années suivant la cession, le bénéfice de l’exonération est maintenu.

Les entreprises pouvant bénéficier de l’exonération des droits de mutation en cas de cession d’une entreprise sont celles qui :

  • Exercent une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale
  • Sont rachetées par un salarié en CDI depuis au moins deux ans dans l’entreprise et y travaillant à temps plein
  • Sont rachetées par un apprenti dont le contrat est en cours au moment de la cession
  • Sont rachetées par le conjoint du cédant, son partenaire de PACS, ses ascendants ou descendants directs, ou ses frères et sœurs

Les entreprises dont l’activité se limite à la gestion de patrimoine mobilier ou immobilier sont exclues du dispositif.

Comprendre l’exonération des droits de mutation lors d’une cession d’entreprise

L’exonération des droits de mutation en cas de cession d’une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant représente un avantage fiscal significatif. Ce dispositif vise à faciliter la transmission des entreprises tout en préservant l’emploi.

Cette mesure se traduit par un abattement de 500 000 € sur la valeur du fonds ou de la clientèle, ou sur la fraction de la valeur des titres représentative du fonds ou de la clientèle. Cet abattement s’applique lors du calcul des droits d’enregistrement.

Il est important de noter que cet avantage fiscal ne peut être utilisé qu’une seule fois entre un même cédant et un même acquéreur.

Les objectifs de l’exonération des droits de mutation

Ce dispositif poursuit deux objectifs principaux :

  • Encourager la transmission d’entreprises en réduisant la charge fiscale
  • Favoriser le maintien de l’emploi en facilitant la reprise par des personnes connaissant déjà l’entreprise

Qui peut bénéficier de cette exonération fiscale?

L’exonération des droits de mutation concerne des profils spécifiques d’acquéreurs et certains types d’entreprises. Voici les conditions à remplir pour en bénéficier.

Les entreprises éligibles à l’exonération des droits de mutation

Les entreprises concernées doivent exercer une activité :

  • Industrielle
  • Commerciale
  • Artisanale
  • Agricole
  • Libérale

En revanche, les entreprises dont l’activité principale est la gestion de leur patrimoine mobilier ou immobilier sont exclues du dispositif.

Les acquéreurs pouvant prétendre à l’exonération

Trois catégories d’acquéreurs peuvent bénéficier de cette exonération :

Catégorie d’acquéreurConditions à remplir
Salarié de l’entrepriseÊtre en CDI depuis au moins 2 ans et travailler à temps plein
ApprentiAvoir un contrat d’apprentissage en cours au moment de la cession
Membre du cercle familialÊtre conjoint, partenaire de PACS, ascendant, descendant, frère ou sœur du cédant

Conditions d’application de l’exonération

Pour bénéficier de l’exonération des droits de mutation, plusieurs conditions doivent être respectées concernant les biens cédés et les engagements de l’acquéreur.

Nature des biens concernés par l’exonération

L’exonération s’applique aux :

  • Fonds de commerce
  • Clientèles
  • Parts ou actions de sociétés

Ces biens doivent avoir été détenus par le cédant depuis plus de deux ans et être acquis à titre onéreux (c’est-à-dire moyennant un prix).

Engagements de l’acquéreur sur 5 ans

L’acquéreur doit prendre plusieurs engagements pour une durée de cinq ans à compter de la date de la vente :

  1. Poursuivre l’exploitation du fonds, de la clientèle ou l’activité de la société dont les parts sont cédées
  2. En faire son activité professionnelle unique
  3. L’exercer de manière effective et continue
  4. Assurer la direction effective de l’entreprise

Ces engagements visent à garantir la pérennité de l’entreprise après sa transmission.

Portée et limites de l’abattement de 500 000 €

L’abattement de 500 000 € constitue l’avantage principal de ce dispositif d’exonération des droits de mutation. Il convient de comprendre précisément son application et ses limites.

Application de l’abattement sur les droits d’enregistrement

L’abattement s’applique sur les droits d’enregistrement perçus par l’État, y compris les taxes additionnelles perçues par les collectivités territoriales. Il concerne :

  • La valeur du fonds ou de la clientèle en cas de cession directe
  • La fraction de la valeur des titres représentative du fonds ou de la clientèle en cas de cession de parts ou d’actions

Cet abattement permet de réduire significativement, voire d’annuler dans certains cas, les droits de mutation à payer.

Unicité de l’abattement entre mêmes parties

Une restriction importante existe : l’abattement ne peut s’appliquer qu’une seule fois entre un même cédant et un même acquéreur. Cette limitation vise à éviter les abus et les montages fiscaux qui consisteraient à fractionner artificiellement les cessions pour bénéficier plusieurs fois de l’avantage fiscal.

Cas de déchéance du régime d’exonération

Le bénéfice de l’exonération des droits de mutation peut être remis en cause dans certaines situations. Il est essentiel de connaître ces cas pour éviter de perdre l’avantage fiscal obtenu.

Non-respect des engagements sur 5 ans

Si l’acquéreur ne respecte pas les engagements pris pour une durée de cinq ans, le bénéfice de l’exonération peut être remis en cause. Cela concerne notamment :

  • L’arrêt de l’exploitation avant la fin de la période de cinq ans
  • Le changement d’activité professionnelle
  • L’absence de direction effective de l’entreprise

Exception en cas de liquidation judiciaire

Une exception notable existe : si l’entreprise fait l’objet d’un jugement prononçant l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire prévue au titre IV du livre VI du code de commerce dans les cinq années qui suivent la date de la cession, il n’est pas procédé à la déchéance du régime.

Cette exception reconnaît que l’échec de l’entreprise peut survenir malgré la bonne foi et les efforts de l’acquéreur, notamment en raison de facteurs économiques externes.

Différences entre cession à un salarié et cession à un membre de la famille

L’exonération des droits de mutation s’applique aussi bien aux salariés qu’aux membres de la famille du cédant, mais avec des nuances qu’il convient de souligner.

Spécificités de la cession à un salarié

Dans le cas d’une cession à un salarié, les conditions sont :

  • Être engagé en CDI depuis au moins deux ans dans l’entreprise
  • Exercer ses fonctions à temps plein

Cette option favorise la reprise par une personne qui connaît déjà l’entreprise de l’intérieur et ses spécificités.

Particularités de la cession à un membre de la famille

Pour les membres de la famille, le dispositif concerne :

  • Le conjoint du cédant
  • Le partenaire lié par un PACS
  • Les ascendants ou descendants en ligne directe
  • Les frères et sœurs

Cette option facilite la transmission familiale de l’entreprise, souvent souhaitée par les dirigeants pour assurer la continuité de leur œuvre.

Cumul avec d’autres dispositifs fiscaux

L’exonération des droits de mutation en cas de cession d’une entreprise à un salarié ou au conjoint du cédant peut, dans certains cas, se combiner avec d’autres avantages fiscaux.

Ce dispositif s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à faciliter la transmission d’entreprises. Il peut s’articuler avec d’autres mécanismes fiscaux, sous réserve que les conditions propres à chaque dispositif soient respectées.

Toutefois, l’abattement de 500 000 € s’applique spécifiquement aux droits d’enregistrement et ne concerne pas les autres impositions qui pourraient être dues par ailleurs, comme l’impôt sur les plus-values.

Pour optimiser la transmission d’une entreprise, il est recommandé d’étudier l’ensemble des dispositifs fiscaux disponibles et leurs interactions, afin de déterminer la stratégie la plus adaptée à chaque situation particulière.

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